Sylvie Lepelletier Pasquier . Maison des Artistes N° Siret 830343935000 Fondation TAYLOR

“Les désirs que nous portons en nous ne sont-ils bien plus grands que nous? Si grands qu’ils rejoignent l’originel désir par quoi la Lumière fut” François CHENG.

“l’Art est la poursuite acharnée par la seule plastique de l’expression, du sentiment intérieur” Henri MATISSE.

Quelque soit son sujet , le travail de la peinture est, en soi, une résurrection en acte, ou, comme disait BRAQUE, une blessure qui devient lumière.

Peintre contemporain, formée aux Beaux Arts de Versailles et diplômée en 2001, Sylvie Lepelletier Pasquier propose sa vision du monde au travers ses peintures, dessins, collages, livres accordéon.

« Prendre mon pinceau est un acte grave, exigeant et engageant, qui me permet par la métaphore des formes et des couleurs de parler de l’indicible , dans un esprit de liberté, avec le sentiment d’être en recherche, perpétuelle métamorphose de mon univers artistique.

Ma peinture est abstraite, le propos en est le paysage, transfiguré , métaphore de la vie. Ombre et lumière, espace, rythme, sont mes préoccupations de peintre.
C'est la matière qui me guide et me permet mystérieusement de faire apparaître des paysages imaginaires qui sont offerts au regard et laissent à chacun une liberté d'interprétation et d'appropriation de l'espace pictural de chaque toile.

Ayant arrêté depuis quelques années mon activité professionnelle de professeur d’arts plastiques, j’ai enfin le temps de peindre . Mon travail évolue , je cherche. J’explore plusieurs thèmes , utilise de nouveaux medium tel que les pastels à l’huile sur papier qui m’ont entrainée vers un univers coloré et explosif .

La musique et la poésie m’inspirent des œuvres sous forme de monotypes, collages et livres accordéon.

L’art pictural de Sylvie Lepelletier Pasquier – en peinture, gravure, collage, empreinte, monotype, livre – est tout en suggestion. Rien n’est imposé. Tout est proposé, subtilement, dans l’attitude d’une profonde confiance dans celui qui regarde : confiance dans son imagination, confiance dans sa sensibilité, confiance dans ses dispositions – on pourrait dire sa bonne volonté- voir le monde sous un jour lumineux. Un esprit fondamentalement positif préside cette position esthétique. Il ne s’agit pas de décrire - on est ici dans une écriture résolument abstraite, m me si une lecture par le filtre du paysage, ou tout au moins un certain esprit de nature, est toujours juste lorsqu’on contemple les tableaux de Sylvie L P. Il ne s’agit pas non plus de spéculation abstraite ou intellectuelle. Il s’agit pas plus de prendre une position esthétique – rien n’est moins « culturel » et j’ai envie de dire actuel – que cette forme d’art. Il ne s’agit pas d’esthétisme car l’enjeu de cette écriture reste élevé et échappe toujours comme une forme de lyrisme qui renonce pour une certaine part à être la hauteur de son objet qui se dérobe, conscient de n’ être jamais totalement au niveau d’une aspiration spirituelle indéniable et rare : celle de l’enthousiasme propre une jeunesse d’esprit marqué par l’idéalisme (mais qui y aurait davantage droit que l’artiste ?).

On se reconnaît dans cette fraîcheur d’approche, dans ce plaisir initial de la couleur, dans cette conception poétique voire musicale de la composition, dans ce mouvement de formes imprécises qui nous laisse toute latitude d’interprétation. On se voit invités faire le détail de chacune de ces qualités sur la surface de la toile, du papier, dans l’enchaînement le plus naturel des formes dans un espace enfin habitable.

Un telle position esthétique est la fois juvénile et très mûre. Sylvie ayant patiemment délimité son territoire artistique, qu’aujourd’hui elle cultive. Elle le cultive et elle le protège. Elle y aménage son jardin idéal. Elle le fait fleurir et fructifier. Elle nous le fait visiter : et l’on comprend vite que c’est l qu’on a envie d’habiter.
— Daniel LACOMME Professeur aux Beaux Arts de Paris, artiste peintre. Auteur de la collection «L'atelier vivant » .